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Le couple,
une histoire à réécrire
Avec la retraite, et le temps disponible qu’elle procure,
la vie de couple se réinvente. Comment se retrouver en toute harmonie sans abdiquer sa propre vie et ses envies?
Mon mari est déjà à
la retraite, pas moi, mais je n’ose pas lui demander
de s’occuper de l’intendance
projet n’a été anticipé. L’inactivité, l’apa- thie et la mauvaise humeur de l’un peuvent devenir intolérables à l’autre. Mais cela n’a rien d’une fatalité quand la nouvelle vie a été un tant soit peu pensée. Et pour un couple qui s’aime et se respecte, la retraite est surtout un nouvel élan. D’autant qu’à deux, on vieillit mieux et en meilleure forme. Sauf si la relation est vraiment délétère, car alors elle peut nuire à la santé.
Pour sa retraite, mon mari
veut préparer son premier marathon. Mon inquiétude l’agace, le ton monte... Comment le convaincre? » Hortense (Nyon)
C
LA VIE INTIME?
LES CODES ÉVOLUENT
La sexualité n’est plus un tabou et beaucoup, de 60 à 75 ans, s’épanchent sur le bonheur retrouvé d’une vie intime à
un âge où l’on a plus de temps, moins de stress, de peur d’être dérangé, moins d’inhibitions aussi. La retraite permet
de retrouver un formidable élan dès lors que la notion
de performance et l’inquiétude sont évacuées. Place à la sensualité, à la complicité et aux caresses qui stimulent
la libido commandée par le cerveau mais aussi l’ocytocine, hormone de l’attachement. Place aussi à la communication et au soutien médical pour
que les soucis mécaniques classiques ne soient pas un obstacle à l’accomplissement du couple, au risque de l’installer dans un éloignement et une abstinence tout aussi regrettables pour le plaisir
des sens que délétères pour
la santé.
de la maison. »
Lise (Chaumont)
S’il n’y pense pas, vous devriez le lui sug- gérer. À la retraite, il faut en effet se réap- proprier son lieu de vie, sinon, il peut être
ressenti comme une cage. Ce sentiment est encore plus exacerbé chez ceux dont le conjoint continue de travailler, a fortiori s’ils s’occupaient peu de la vie du foyer. En réalisant l’inutilité de « sortir pour sortir », ils sont vite gagnés par l’ennui et finissent souvent par se renfermer face à leur écran d’ordinateur. Proposer à son conjoint de s’investir plus dans l’intendance de la mai- son est une bonne façon pour lui (ou elle) de la réinvestir et de s’y sentir bien... tout en faisant plaisir à l’autre en le soulageant. Un bénéfice doublement gratifiant.
Il paraît que beaucoup
de couples divorcent
à la retraite, j’avoue que cela m’angoisse... » Alphonse (Dijon)
C’est vrai que le taux de divorce après trente-cinq ans de mariage a été mul- tiplié par neuf en quarante ans... dans 60 %
des cas, à l’initiative de la femme. Mais cela ne concerne réellement que les couples dont la vie active et le devoir parental avaient masqué un malaise qui devient alors criant en tête-à-tête, surtout si aucun
ette envie de dépassement, très posi-
tive en soi, est logiquement préoc- cupante pour l’entourage, tant l’âge de la retraite reste corrélé à la fragilité de la vie. Mais logiquement aussi, quand l’un est enthousiasmé par un projet, il attend le soutien de l’autre. Reste que, passé 40 ans et après des années de sédentarité, on ne se lance pas impunément dans un défi sportif de ce type où le risque cardiaque est impor- tant. Mais mieux vaut faire valoir l’intérêt d’un bilan de santé dans le but de mieux progresser et réussir avec plaisir que de montrer une inquiétude permanente qui ne fait que renforcer l’incompréhension. Dans ces situations, le médecin est tou- jours mieux placé que le proche pour faire entendre raison et décrisper une situation.
Avoir des activités séparées,
est-ce toujours la meilleure façon de ne pas s’étouffer l’un l’autre? » Guillaume (Muzillac)
T
besoin d’indépendance et désir de
out est une question d’équilibre à trouver au sein du couple, entre
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