Page 124 - CGOS_NOTRETEMPS_RETRAITE_2024
P. 124

  PRENDRE MES NOUVEAUX REPÈRES
● ● ● vie fusionnelle ! Si tout faire ensemble peut étouffer, ne rien partager finit par éloigner. L’idéal est à la fois d’élaborer des projets à deux, à mener en équipe autour d’un même centre d’intérêt (sport, jeu, cuisine, voyage...), et de développer des activités personnelles. Ainsi chacun reste actif et productif. Et, comme à l’époque du travail, le couple a alors des choses à se raconter, des expériences à communiquer pour s’enrichir mutuellement. S’impliquer dans un projet commun aide à redécouvrir avec enthousiasme les fondamentaux du quotidien à deux ; et avoir un espace de vie à soi permet de ne pas être toujours sous la contrainte des désirs de l’autre. À chaque couple de doser l’importance à accorder à chacune de ces aspirations, pour que pré- domine la joie de se retrouver autrement que devant une série télé.
Le quotidien,
J’appréhende le tête-à-tête
toute la journée avec
mon conjoint... Léonie (Leffonds)
N
tés. Il faut renouer les liens en douceur en positivant l’opportunité d’avoir enfin plus de temps ensemble pour se redécouvrir. Avant la retraite, on peut ainsi créer chaque jour, semaine, mois et année des temps de rendez-vous à deux vécus en communion, avec l’envie de se rejoindre. Chaque jour, le café du matin ou un coup de fil avant de rentrer ; chaque semaine, un dîner gour- mand ou un cinéma ; chaque week-end, une virée en forêt ou un apéro à l’extérieur ; chaque mois, une escapade de 24 ou 48 heures ; chaque année, un petit voyage...
 Moins d’obligations, plus
de cadre... enfin, la liberté! Un changement radical
à apprivoiser pour ne pas
se sentir désorienté
mais donner un vrai sens
à sa vie et stimuler sa vitalité.
Mon métier m’ayant
apporté beaucoup d’échanges intellectuels, je crains, retraité, de décliner. Comment l’éviter? » Yannick (Saint-Louis)
Faites de l’exercice physique et... émerveillez-vous ! Le sport est indis- pensable pour augmenter l’apport de sang
au cerveau qui, mieux irrigué, oxygéné, nourri, voit ses capacités de réactivité et de concentration augmenter. C’est d’ail- leurs un moyen de prévention reconnu
contre la maladie d’Alzheimer. Quant à la neuroplasticité, cette faculté qu’ont les neurones à créer de nouvelles connexions, elle vient de l’apprentissage. S’initier à une langue étrangère, au piano ou au tricot : autant de façons de ne pas décli- ner. Encore plus à l’heure de la retraite où l’on a enfin le temps d’approfondir les choses, de s’enthousiasmer de ses pro- grès et du plaisir ressenti. Enfin, cultiver le lien social est vital. Le pire étant de rester devant la télé, une activité passive aussi nuisible au physique qu’au psychisme.
Sans la cantine du travail,
je me demande comment bien manger à chaque repas sans prise de tête... » Roberta (Gap)
ormal quand on n’en a plus l’habitude
ou que le couple a traversé des difficul-
 LE BÉNÉVOLAT?
PAS UNE OBLIGATION!
42 % des bénévoles
qui interviennent dans une
association ont plus de 65 ans*.
Parmi eux, les membres
les plus actifs sont généralement
ceux s’y étant déjà investis
durant leur vie professionnelle.
Quand ce n’est pas le cas,
en particulier dans le domaine
caritatif, mieux vaut réfléchir
avant de proposer ses services :
la disponibilité bienveillante
que ce type d’engagement
implique ne doit pas être
confondue avec le besoin
de « s’investir dans quelque
chose » par peur du vide
ou par culpabilité d’être inactif.
Gérer l’accueil d’un club
de sport ou intégrer une équipe
municipale sont aussi des façons
de s’investir pour continuer à
être productif, stimulé et garder
une vie sociale. Quoi qu’il en
soit, il n’y a aucune honte à ne
pas être bénévole !
* Source: baromètre France bénévolat/Ifop/Crédit Mutuel.
une liberté à agencer
   112 • NOTRE TEMPS - RETRAITE 2024
C
’est un vrai changement qui exige
un minimum d’organisation pour éviter de manger des pâtes tous les jours.
 









































   122   123   124   125   126