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Une nouvelle surcote pour les parents. Compte tenu des conditions d’application, elle profitera surtout aux mères. Peuvent en bénéficier les parents ayant validé au moins 1 trimestre de majo- ration pour enfant au titre de la maternité, de l’éducation, d’adoption ou de majo- ration pour enfant handicapé ou encore au titre du congé parental d’éducation. Pour obtenir cette surcote, il faut avoir tous les trimestres requis pour le taux plein dans les 12 mois précédant l’âge légal de la retraite et être né à partir de 1964. Alors, chaque trimestre travaillé au cours des 12 mois précédant l’âge légal de la retraite donne droit à une surcote de 1,25 %. Une majoration maximum de 5 % de la retraite de base peut être obtenue.
Des changements
pour les fonctionnaires
L’âge d’ouverture des droits à la re- traite est reporté de 2 ans et la mise en œuvre de la réforme Touraine accélérée, commepourlessalariés.L’âgelégalpour les agents dit « sédentaires » passera ainsi
progressivement de 62 à 64 ans, pour les emplois de la catégorie « active » de 57 à 59 ans, et pour les « superactifs » (policiers, surveillants de prison...) de 52 à 54 ans. Ce départ à partir de 59 ou 54 ans n’est possible, pour certains fonctionnaires, qu’après un certain nombre d’années de service actif (lire p. 75).
Cette durée minimale est désormais recherchée sur toute la carrière (et non plus sur les seules dernières années). En outre, les périodes de service actif alors que vous étiez contractuel comptent.
Les fonctionnaires de la catégo- rie sédentaire pourront travailler jusqu’à 70 ans, s’ils le souhaitent, sauf refus motivé de leur hiérarchie.
Tous les fonctionnaires des 3 fonctions publiques, qu’ils occupent un emploi sédentaire ou actif, ont accès à la retraite progressive 2 ans avant l’âge lé- gal, soit, pour toutes les catégories, entre 60 et 62 ans. Le temps partiel conservé doit être compris entre 50 % et 90 % d’un temps complet.
Des règles de calcul maintenues Laretraiterestecalculéesurlabasedes 6 derniers mois de traitement indiciaire. ● ● ●
LE RECOURS À L’ASPA ENCOURAGÉ
L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) garantit un minimum de ressources aux personnes de 65 ans et plus qui ont peu ou pas du tout de droits à la retraite (à partir de 62 ans en cas d’inaptitude au travail). Or, seulement 50 % de ceux
qui pourraient y prétendent
la demandent, à cause de la récupération d’une partie
de cette allocation quand la succession du bénéficiaire dépasse 39000 €. Ce seuil a
été relevé à 105300 € en 2024 et évoluera, chaque 1er janvier, comme l’Aspa elle-même.
AVEC LA RÉFORME
UN EFFORT SUPPLÉMENTAIRE POUR LES FEMMES
Les femmes nées en 1972 devront travailler 9 mois
de plus en moyenne et 7 mois pour celles nées en 1966, par exemple, contre seulement
5 mois de plus pour les hommes dans les deux cas, selon
l’étude d’impact de la réforme des retraites.
Deux raisons à cela :
à cause de leur carrière hachée, elles sont moins nombreuses à bénéficier
de départs anticipés ;
le report de l’âge légal diminue pour certaines
l’utilité des 8 trimestres
par enfant, même si ceux-ci
ne sont pas supprimés. Exemple : une femme ayant
2 enfants qui pouvait partir
à 62 ans avant la réforme
à taux plein grâce à
ses 16 trimestres pour enfants devra, avec la réforme, travaillerjusqu’à64ans,
soit 2 ans de plus.
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