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PRENDRE MES NOUVEAUX REPÈRES
PARTIR VIVRE À L’ÉTRANGER? LE PARADIS!
De plus en plus de jeunes retraités partent s’installer
au Portugal, en Grèce, voire beaucoup plus loin. Avantages fiscaux intéressants, coût
de la vie bien inférieur à celui
de la France, dépaysement garanti, impression d’être en vacances permanentes... sont autant de raisons qui ont motivé environ un million d’entre
eux à faire ce choix de vie aujourd’hui. Outre les aspects administratifs, à bien évaluer avant de sauter le pas,
les questions psychologiques
ne sont pas à négliger pour réussir son expatriation.
À commencer par l’éloignement familial que Skype et les réseaux sociaux ne peuvent compenser totalement. De même que
la communauté d’expatriés, que les reportages présentent comme toujours solidaire
et festive, peut se révéler sclérosante si l’on ne prend pas la peine d’apprendre la langue du pays – ou au moins l’anglais – afin de vivre une aventure
« d’expat » enrichissante et
de développer d’autres liens sociaux.
● ● ● son de campagne adorée le week-end, le village d’enfance plein de souvenirs ou le lieu de vacances formidable en été, ils peuvent se révéler décevants à l’année, car trop idéalisés. Avant de sauter d’une région à l’autre, il ne faut pas juste en considérer les atouts, mais aussi en évaluer honnêtement les inconvénients et les accepter en toute conscience pour ne pas déchanter.
Très bricoleur, mon mari
envisage pour notre retraite d’acheter une maison peu chère à retaper. J’avoue que cela m’effraie un peu. Régine (Fumel)
Cette perspective peut constituer un projet de retraite extrêmement dyna- misant et valorisant. À condition bien sûr
d’être réellement sur la même longueur d’onde s’il s’agit d’un projet à mener en duo, histoire de ne pas s’y engager à recu- lons, juste pour faire plaisir à l’autre. Dans tous les cas, il est recommandé d’établir des limites au « fait maison », pour ne pas passer votre vie dans un chantier sans fin et de garder du temps pour d’autres acti- vités. Car si le cerveau aime les défis, il a tout autant besoin de diversité.
Le choix du logement
doit-il forcément prendre
en compte des soucis de santé qui arriveront peut-être vingt ans après? » Lionel (Maricourt)
Un déménagement coûte cher et représente généralement un stress. D’autant plus que l’on avance en âge.
Sans pour autant viser un appartement ou une maison répondant à des normes hospitalières qui placeraient d’emblée la vie de jeune retraité dans une sorte d’an- tichambre mortifère, il est évidemment préférable d’éviter le cinquième étage sans ascenseur ou les parkings à trois kilo- mètres si l’on décide de déménager à 60 ans. En cas de pathologie sérieuse, il ne
faut pas occulter les soucis liés aux déserts médicaux. Mais, dans le cas contraire, choisir son lieu de vie en fonction de la proximité d’un hôpital trois étoiles serait anxiogène et déprimant.
À quel moment et comment
faut-il réaménager
son logement pour y rester le plus tard possible? » Yasmine (Vence)
L
e passage à la retraite ne signant pas
l’entrée dans la fragilité ou la maladie, il n’y a pas d’urgence à tout chambouler ! Mais une fois plus disponible et les activi- tés lancées, il est bon de prendre le temps d’évaluer son logement au regard de ses besoins de confort et de sécurité. Il y a chaque année 400 000 chutes au domi- cile pour cause de fils qui traînent, de tapis qui rebiquent, de manque d’éclairage, de salle de bains inadaptée...
Comment réussir
à se forger une nouvelle vie en restant dans un
appartement habité depuis
trente ans? » Jean-Michel (Tours)
Lorsque le lieu de repos du soir et du week-end se mue en lieu de vie à la journée, il est nécessaire de se le réap-
proprier afin de s’y sentir bien. D’abord en effectuant du tri. Le but n’étant pas de faire table rase du passé mais de se libérer l’esprit, d’y voir plus clair dans sa vie. Paperasses entassées en vrac, vête- ments oubliés dans les placards, faisant de la chambre une annexe de penderie, meubles trop volumineux... sont autant de « petits riens » qui occupent l’espace et bouchent l’horizon. En outre, dégager et s’attribuer un coin à soi, même petit, se révèle indispensable pour conserver son indépendance à la maison, plus encore si celle-ci accueille un parent âgé ou un jeune adulte. Le coup de neuf, de peinture, voire les travaux viendront après. ■
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